....Samedi 22 mai, journée internationale de solidarité avec Rafah, organisons partout des rassemblements, délégations à l’appel du PNGO…
Lire sur ce site : Action immédiate pour Rafah - mais aussi Pour des actions concrètes et vigoureuses à l’encontre de l’occupant illégal israélien de l’AIC.
URGENCE PROTECTION
Plusieurs dizaines de morts depuis le 12 mai, dont vingt dans la seule journée du 18, des tirs d’obus, aux mitrailleuses lourdes et de missiles d’hélicoptères contre des manifestants pacifiques faisant à nouveau de nombreux morts et blessés dont plusieurs enfants et adolescents.
le 19 mai, de nouveau plus d’une centaine de maisons rasées aux bulldozers laissant des milliers de Palestiniens à la rue : c’est à une escalade sans précédent de la guerre contre la population civile palestinienne de la bande de Gaza et singulièrement de Rafah que se livrent le gouvernement et l’armée israéliens. Un bain de sang.
Les services palestiniens d’urgence accusent de plus l’armée d’empêcher les ambulances de parvenir à Rafah. Ces actes barbares de grande ampleur ne sont qu¹une série de crimes de guerre.
Le cynisme le disputant à l’horreur, le vice-ministre israélien de la Défense, Zeev Boïm, a exprimé devant le Parlement ses « regrets » pour les « morts innocents ».
Le Premier ministre israélien présente comme un pas vers la paix son plan de retrait partiel de la bande de Gaza réoccupée, retrait à l¹exception notable du littoral, de la frontière avec l’Egypte et en particulier de Rafah et d’autres zones jugées essentielles à la « sécurité » d’Israël, tandis qu’il accélère la colonisation de la Cisjordanie et l’annexion des blocs de colonies à l’ombre des murs. En fait, Ariel Sharon entend d¹abord semer dans la bande de Gaza la désolation, et ne laisser que le chaos.
Il faut mettre un terme à cette guerre contre tout un peuple.
Les condamnations seules, aussi fermes soient-elles dans la forme, ne suffisent plus. Pas plus que les recommandations et autres demandes diplomatiques convenues au gouvernement d’Israël de mettre un terme à ces crimes voire simplement de « faire preuve de retenue ».
Il faut de toute urgence protéger la population palestinienne. Il y va de dizaines de vies humaines, alors que l’on déplore déjà plus de quatre mille morts depuis le début de la répression israélienne massive du soulèvement palestinien pour l’indépendance, et le cycle de violence que cette terreur d’Etat israélienne engendre.
Il y va de l’espoir de voir naître un jour la paix entre les deux peuples israélien et palestinien. Prendre prétexte des veto américains au conseil de sécurité des Nations unies, des divisions européennes, ou de quelque argutie juridique que ce soit pour retarder encore l’envoi d’une force internationale de protection en Palestine occupée relève de la complicité de crime.
La quatrième Convention de Genève impose aux « Hautes parties contractantes », c’est-à-dire aux Etats signataires, dont la France et l’ensemble des Etats membres de l¹UE, de la faire respecter de quelque manière que ce soit partout où elle est violée. Donc en Palestine occupée.
La Justice, pour n’être pas vaine, suppose des sanctions contre ceux qui violent les lois. Il en va tout particulièrement ainsi du droit international, et en particulier du droit humanitaire.
L’Etat d’Israël doit être sanctionné pour ses crimes de guerre.
L’Union européenne élargie à vingt-cinq membres ne doit pas laisser lettres mortes les recommandations du Parlement européen qui, à deux reprises, a réclamé la suspension de l’accord d¹association entre l’UE et Israël tant que ce dernier violerait les droits humains les plus élémentaires.
Au-delà d’une preuve de couardise et d’inefficacité politique sur la scène internationale, ce serait aussi un bien mauvais signal adressé aux citoyens européens quant au fonctionnement de la démocratie et quant à l’engagement pour la paix, singulièrement à la veille des élections de juin prochain.
L¹AFPS et la CCIPPP réclament du gouvernement français de toute urgence :
– 1. Qu’il agisse au sein de l’Assemblée générale des Nations unies et du conseil de sécurité pour l’envoi d’une force internationale de protection du peuple palestinien.
– 2. Qu’il agisse auprès de ses partenaires européens le cas échéant pour l’envoi d¹une force européenne de protection du peuple palestinien.
– 3. Qu’il agisse auprès de ses partenaires européens pour la mise en oeuvre des recommandations du Parlement européen concernant la suspension de l’accord d’association UE/Israël tant qu’Israël ne respectera pas ses obligations et ses engagements.
– 4. Qu’il agisse au sein de l¹Assemblée générale des Nations unies et du conseil de sécurité pour la convocation rapide d’une conférence internationale pour la paix sous l’égide de l¹Onu réunissant toutes les parties concernées.
– 5- Qu’il prenne des sanctions en suspendant tous les accords de coopération dans tous les domaines que ce soit entre la France et Israël, tant que les conventions internationales et les droits humains seront bafoués.
L¹AFPS et la CCIPPP appellent les citoyens et citoyennes en France et en Europe à se mobiliser et à manifester par des rassemblements, pétitions, lettres aux élus, ces exigences auprès de leurs élus et gouvernements.
Paris, le 19 mai 2004.